Pour les lighteux : une pièce d’anthologie !
C’est lors de cette tournée, qui débute à Barcelone en septembre 1981, que sont pour la première fois utilisés en concert des projecteurs automatiques, les Varilite VL-1.
On peut admirer de près le mouvement des machines en backstage, capots ouverts, de 11:16 à 11:28 puis, en maintenance, pendant deux secondes (!) de 1:20:23 à 1:20:25.
Pour se faire une idée de l’esthétique des concerts de l’époque, le premier quart d’heure du film est uniquement éclairé, comme c’était l’usage, avec une pléiade de PAR64.
On découvre ensuite les VL-1 en action. Leur utilisation peut aujourd’hui paraître un peu mièvre, mais cette apparition a révolutionné la lumière de concert en introduisant une dynamique totalement inédite.
LES GRANDS MOMENTS (POUR LES LIGHTEUX) :
- De 39:34 à 41:51 : un superbe jeu de changements chromatiques grâce aux filtres dichroïques motorisés fabriqués par Edmund Scientifc qui équipaient le VL-1 (trois roues de couleurs plus un mélangeur).
- De 45:50 à 47:44 : Des jeux de faisceaux dynamiques sur un plateau bombardé de brouillard (on voit l’impact de la lampe Marc-350 de General Electric alimentée en 45 V).
- De 56:46 à 57:00 : Un tilt sur 90° où l’on discerne clairement l’effet saccadé des pas successifs, à une époque où le DMX n’existait pas encore et le codage sur 16 bits encore moins (Le VL-1 utilisait un protocole numérique propriétaire avec sa console dédiée de 32 circuits et 255 mémoires puis, l’année suivante, 96 circuits pour 239 mémoires).
Allez, dernière confidence : il y avait 55 machines sur cette tournée (40 sur les 4 ponts et 15 en spare). Selon Tony Banks (keyboards), « On pouvait s’estimer heureux lorsque dix projecteurs fonctionnaient encore à la fin de chaque concert, ils étaient donc sans cesse démontés puis remontés ». D’où les images de backstage que nous avons le bonheur de voir dans ce film.
Les concepteurs de la machine et de sa console : Jim Bornhorst, John Covington, Brooks Taylor et Tom Walsh, travaillant pour Showco, le prestataire américain de Genesis.
Le designer lumière de la tournée : Alan Owen.
L’opérateur console : Tom Littrell.
Pour les lighteux, ce film tourné en 1982 sur la partie américaine de la tournée, est une archive incroyable.
Thanks, Genesis !